Le Code d’Hammurabi

 

 

Code de Hammourabi, roi de Babylone. Mésopotamie, première moitié du xviiie siècle av. J.-C. Basalte. H. 225 cm. Fouilles J. de Morgan, 1901-1902.

 

      Hammurabi fut le souverain qui porta le royaume babylonien à son apogée, il est également connu pour un code de loi, resté célèbre, le code d’Hammurabi.

Ce code est issu de la tradition juridique en vigueur auparavant à Sumer, dans l’esprit du roi, l’équité devait régner dans son royaume entre les individus, peut importe leur statut social.
Par contre ce code prévoit des châtiments physiques, voir la mort pour rendre justice, suivant le préjudice subit.
Le code est composé de 282 articles, régissant le commerce, le foyer, la propriété, l’esclavage, les bénéfices, les prix et les salaires. Il ne constitue pas un système législatif complet au sens où nous l’entendons aujourd’hui, mais c’est le premier code législatif complexe de l’Histoire.
Le code a été écrit avec une idée universelle de son application, car il y est écrit que nul ne doit l’ignorer. La société babylonienne y est idéalisé, elle s’organise autour de son roi, puis viennent les « awiloum », les hommes libres, ensuite les « moushkenoum », les hommes du peuple ne possédant rien et enfin les « wardoum », les esclaves, mais ces catégories de citoyens n’était pas figées.

 

Stèle du code d’Hammurabi

 

Stèle en basalte du Code d’Hammurabi

Sur le bas-relief, on voit le roi babylonien faisant face au dieu solaire Shamash, le seigneur de la justice.

La stèle a été découverte à Suse, où les Elamites l’avaient emportée dans leur butin après le sac de Babylone vers 1159 av. J.-C.. Le Louvre.

 

Traduction partielle du code d’Hammurabi


§ 8 : « Quiconque vole à la cour du bétail ou des moutons, un âne, un porc, une chèvre, qui appartient à un dieu ou au tribunal, doit en conséquence payer trente fois, ou dix fois s’ils appartiennent à un affranchi du roi ; si le voleur ne peut pas payer il est mis à mort. »
§ 21 : « Quiconque perce le mur d’une maison, sera mis à mort devant ce trou et enterré. »
§ 55 : « Quiconque ouvre ses vannes pour arroser ses cultures mais, inattentif, laisse l’eau inonder le champ de son voisin, paye le voisin en grain pour sa perte. »
§ 59 : « Tout homme qui coupe un arbre dans un jardin, sans que le propriétaire le sache, doit payer une demi mine d’argent. »
§ 168 : « Si un homme désire chasser son fils de sa maison, […] alors le juge doit examiner ses raisons. Si le fils n’est coupable d’aucune faute grave, pour laquelle il pourrait être valablement chassé, le père ne devra pas le chasser. »§ 169 : « S’il est coupable d’une faute grave, qui le priverait valablement de la relation filiale, le père doit lui pardonner la première fois ; mais s’il se rend coupable d’une faute grave une seconde fois le père peut le priver de toute filiation. »
§ 195 : « Si un fils frappe son père, ses mains seront tranchées à la hache. »
§ 196 à 201 : « Si un homme arrache l’œil d’un autre homme, son œil sera arraché. Si un homme brise un os d’un autre homme, son os sera brisé. S’il arrache l’œil d’un affranchi, ou brise un os a un affranchi, il lui paiera une livre d’or. S’il arrache l’œil de l’esclave d’un autre homme, ou brise un os de l’esclave d’un autre homme, il devra payer la moitié de sa valeur. Si un homme brise une dent de son égal, une dent doit lui être brisée aussi. S’il brise une dent d’un affranchi, il lui paiera le tiers d’une livre d’or. »
§ 218 et 219 : « Si un médecin pratique une grande incision avec un bistouri et tue son malade, ou s’il ouvre une taie avec un bistouri, et perd l’œil, on lui coupera les mains. Si un médecin pratique une grande incision chez l’esclave d’un affranchi, et le tue, il doit remplacer cet esclave par un autre. »
§ 229 et 232 : « Si un entrepreneur construit une maison pour quelqu’un mais ne l’achève pas convenablement, et si cette maison s’écroule et tue son propriétaire, alors l’entrepreneur sera mis à mort. Si elle tue le fils du propriétaire le fils de l’entrepreneur sera mis à mort. Si elle tue l’esclave du propriétaire, alors il devra payer esclave pour esclave au propriétaire de la maison. Si elle détruit des biens, il devra dédommager pour tout ce qui a été détruit, et dans la mesure où il n’a pas construit convenablement la maison qu’il a bâtie et qu’elle s’est écroulée, il doit la reconstruire à ses propres frais. »

 

Author: Patte2chat